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L’incroyable épopée d’un jeu electronique culte

Qui saura deviner quel jeu populaire dans les années 70, 80 comprend un plateau, un fronton, des billes et un lance-billes ? La réponse n’est pas évidente pour les générations Y et Z. Tandis que pour les baby-boomers et les générations X, y répondront sans hésiter : c’est le Flipper ou billard électronique, connu en anglais sous le nom de Pinball. Le but de ce jeu d’arcade électronique est double. La première est d’atteindre le score le plus élevé. Le second est d’y jouer le plus longtemps possible sans que la bille ne sorte du plateau de jeu. Il existait même un 3eme objectif pour les plus compétiteurs : inscrire son nom sur le tableau des high score des flippers qui le permettaient

Le flipper en quelques dates

Il faudra remonter en 1777 en France pour trouver le plus lointain ancêtre du pinball : le jeu de la bagatelle. Le jeu était composé d’un plateau de quille en bois et une balle. Victime de son succès, il sera importé aux États-Unis par les soldats français lors de la révolution Américaine. En 1930, après la crise de 1929, des mécaniciens et électriciens sans-emploi de Chicago vont mettre au point le premier Flipper. Le mérite d’associer des pièces à cet appareil reviendra à un Anglais du nom d’Harry John Gerrard Pessers. Il ne le savait pas encore, mais avec cette idée, il allait faire les poches à quantité de babyboomers d’après-guerre.

Dans les années 70, le flipper devient électronique et sa popularité est à son apogée. Les jeunes y jouent dans les bistrots et y passent leur argent de poche : une pièce pour le juke-box; une autre pour le flipper. Les bistrotiers voient leurs revenues se diversifier. Également appelé « jeu de café » au même titre que les juke-boxes, le Flipper combine côté ludique et social. En plus d’être rémunérateur pour les établissements, c’est un véritable catalyseur social. Il permet aussi au temps passé dans ces endroits de s’allonger en s’y divertissant d’autres manières.

À partir des années 1980, leur popularité s’émousse à cause de l’arrivée des jeux vidéo. C’est le début d’une progression lente vers l’oubli jusqu’à un regain de popularité dans les années 2000. Cependant, ils n’ont pas fait leur retour dans les bars et les bistrots, mais plutôt dans les domiciles feutrés des particuliers. La nostalgie y est pour beaucoup, les Flippers rappellent des souvenirs heureux, le temps de l’insouciance. Attention, par contre, suivant le jeu visé, pour qui veut exhiber ce genre de jeux dans son salon, ce n’est pas un loisir donné.

Du jeu populaire au jeu collector

Lorsque les jeux vidéo sont apparus, les jeunes se retrouvaient de moins en moins au café. De ce fait, les baby-foots et compagnies sont deviennus moins rentables pour les propriétaires de cafés. Sans compter l’espace d’encombrement, à la place d’un baby-foot, une table avec 4 chaises est plus intéressante économiquement !

Du coup, exit des bistrots les jeux de café ! Mais le jeu survit en format jeux vidéo. Les amoureux de la version machine ont la dent dure, et affirment que les sensations ne sont pas les mêmes. Grâce à ces nostalgiques du bon vieux flipper contre la vague des jeux vidéo, la grosse machine a encore de beaux jours devant elle. Mieux encore, elle devient une pièce de collection et s’achète à prix d’or lorsqu’elle est en bon état de marche. Pour la petite anecdote, aux USA, la modique somme de 38 000 $ a été déboursée pour l’acquisition d’un Flipper ! La machine à remonter le temps a désormais, un prix.

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